Bâtiment passif : comment gérer et réduire sa facture d’électricité ?

Construction de maison et réglementation thermique

La maison passive (Passivhaus) s’impose comme un standard de référence en Europe. Dans le cadre de la transition énergétique engagée par le gouvernement, et en vue de l’arrivée imminente de la RT 2018, ce label allemand est aussi en passe de devenir la nouvelle norme en France.

Quelles sont les caractéristiques du label Bâtiment passif et ses différences par rapport à la Réglementation Thermique 2012, abrégée en RT 2012 ? Comment la consommation électrique est-elle gérée dans un logement ayant adopté ce standard ? Les détails.

Les caractéristiques d’un habitat passif

Une maison passive est un habitat à très basse consommation d’énergie. Ses performances en la matière sont trois fois supérieures à celles exigées par le standard actuel RT 2012, en vigueur depuis le 1er janvier 2013.

Ce type de bâti à très haute performance doit satisfaire à des conditions très exigeantes :

  • Des besoins de chauffe ne pouvant pas dépasser 15 kWh/m²/an (contre 50 kWh/m/an au maximum pour la RT 2012).
  • Une consommation d’énergie primaire inférieure à 120 kWh/m²/an.

Bâtiment bioclimatique à isolation renforcée

Également appelée « maison sans chauffage », le concept du passif est bioclimatique et presque énergétiquement autonome. Ce type de bâti utilise beaucoup le bois (ossature, bardage) en raison, entre autres, des performances de ce matériau en matière d’isolation.

Pour se chauffer en hiver, il exploite au maximum les rayons du soleil, ainsi que la chaleur dégagée par ses occupants et par l’électroménager. Comment ? Grâce notamment à ses baies vitrées, bien orientées, qui captent l’énergie solaire et empêchent celle-ci de s’échapper vers l’extérieur.

En même temps, une maison parfaitement isolée offre une protection optimale contre les surchauffes intérieures en été.

Halte aux fuites énergétiques

Afin de contrôler les fuites énergétiques, le bâtiment Passivhaus se caractérise aussi par :

  • Des menuiseries très bien isolées.
  • Une excellente étanchéité à l’air.
  • Une absence de ponts thermiques.

Un système de ventilation à récupération d’énergie (double flux), pouvant être couplé à un puits canadien, y assure une aération optimale prévenant toute formation d’humidité et de moisissures.

consommation électrique maison passive

L’électricité « verte » est à l’honneur

L’habitat énergétiquement sobre pénalise fortement les consommations en énergies provenant de ressources épuisables (charbon, gaz, uranium, pétrole).

Elle privilégie par contre l’énergie écologiquement propre. Autrement dit, produite exclusivement à partir de ressources gratuites et inépuisables, telles que le soleil, le vent, la biomasse et la géothermie.

Ces sources d’énergies renouvelables, aussi exploitées dans le cadre de la RT 2012, servent de même à satisfaire les besoins du logement en chauffage, climatisation et ECS.

La domotique pour gérer ses dépenses

La domotique désigne une technologie permettant :

  • La planification et l’automatisation de certaines tâches domestiques (extinction des lumières, ouverture des volets…).
  • La programmation et le pilotage d’appareils à distance (mise en route du lave-linge, gestion du chauffage ou activation du système de sécurité…).

Parce qu’on peut programmer différents scénarios de commandes, afin de ne consommer que le strict nécessaire énergétiquement parlant, elle permet de ce fait la réalisation d’économies conséquentes sur les factures d’énergie.

Les maisons connectées sont sources de confort. Cette technologie constitue en outre une solution efficace contre les oublis.

Par ailleurs, le logement domotique peut renseigner, au jour le jour ou au pas horaire, ses occupants sur leurs consommations d’électricité, de chauffe et d’eau chaude.

Notons que d’autres solutions, telles que le dispositif Spara d’Avidsen, existent pour suivre et maîtriser facilement ses consommations électriques, appareil par appareil.

Si vous avez un projet de construction d’un habitat passif, sachez que le prix minimum s’élève à 1500 € le m², contre environ 1300 € le m² pour le coût d’un logement RT 2012.

Clémentine

Clémentine travaille pour un Bureau d’Étude Thermique (BET). Écologiste dans l’âme, sa mission est de favoriser la transition et de la rénovation énergétique de l’habitat. Elle participe activement à la réduction de l’empreinte environnementale des logements.