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L’élévation des murs, une étape importante du gros œuvre

Par Thierry , le 30 juillet 2021 - 7 minutes de lecture
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Le rêve d’avoir une maison bien à soi prend parfois du temps pour se concrétiser. Surtout si ce que l’on souhaite se trouve être une maison individuelle à construire. Les étapes de la construction étant d’ailleurs plus que nombreuses dont la principale distinction se trouve être le gros œuvre, le second œuvre et la finition. Même les gros œuvres sont subdivisés en plusieurs étapes. Mais c’est probablement, l’élévation des murs qui est la plus marquante pour les propriétaires impatients car c’est à ce moment que la maison commence à prendre forme.

L’élévation des murs, une étape importante

Que ce soit lors de la réalisation du gros œuvre, ou pour la construction proprement dite, l’élévation est l’étape la plus importante. Pourquoi ? Parce que pour un propriétaire, c’est à partir de cette étape qu’il peut réellement commencer à se projeter. Rappelons que le gros œuvre se décompose en sept étapes que sont : la pose de fondation, l’assainissement, le soubassement, l’élévation des murs, la charpente, la toiture et les menuiseries extérieures. C’est à ce moment de la construction alors, que l’on prend réellement mesure des espaces disponibles dans le projet immobilier, que l’on peut penser aux meubles qui peuvent entrer dans telle ou telle pièce.

L’élévation des murs se définit donc comme étant l’étape après le soubassement, où les murs sont érigés, les cloisons dressées et l’isolation posée. C’est durant cette étape que les linteaux sont installés afin d’accueillir prochainement les portes et les fenêtres.

Plusieurs choix de matériaux s’offrent aux futurs propriétaires pour l’élévation des murs. Mais de ces matériaux dépendent le cout à prévoir (devis) ainsi que l’isolation thermique et phonique de la future maison.

Le parpaing comme choix

Premier type de matériaux utilisé pour l’élévation des murs, ils doivent alors reposer sur un lit de mortier au-dessus des fondations.

Pour faire un mur en parpaing, il faut installer des ferrailles à la verticale pour s’assurer de la solidité des murs à construire. Les parpaings doivent alors être posés, les alvéoles vers le bas. Une couche de mortier d’une épaisseur de 2cm doit alors servir entre les parpaings, toujours dans l’optique de tout solidifier.

Des cordeaux devront alors servir de marques et de repères pour l’élévation des murs.

Les briques, une option

Le choix d’une  maçonnerie en briques offre l’avantage d’être mieux isolé qu’une maçonnerie en parpaing. Malheureusement, les couts sont plus élevés comparativement aux parpaings.

Pour ériger le mur, il faut :

  • Installer les cordeaux pour avoir des repères pour la pose.
  • Mettre en place les briques d’angles assises sur les fondations et grâce à du mortier de ciment.
  • Les briques sont posées sur les fondations et fixées entre elles par du mortier, tout comme dans l’utilisation de parpaing.
  • Vérifier systématiquement que les murs montés soient verticaux grâce à un niveau à bulle.
  • Vérifier systématiquement les angles avec une équerre.

Mais même les briques se déclinent en plusieurs types.

  • La brique creuse. La plus classique et la plus utilisée, elle offre comme avantage de convenir à tous les types de travaux : élévation de murs intérieurs ou extérieurs, porteurs ou non … très résistante, peu couteuse, légère  et facile à travailler : il suffit de les poser et de les fixer grâce à du mortier. Pas besoin d’être un professionnel aguerri pour pouvoir y arriver. De plus elle est très isolante par rapport aux parpaings et aux autres types de briques.
  • La brique rouge ou pleine est très esthétique. Très bon isolant phonique et facile à travailler. Elle isole mal thermiquement par rapport à la creuse.
  • La brique monomur est presque autosuffisante en termes d’isolation thermique. Malheureusement en plus d’être plus chère, il faut une grande expertise technique pour sa pose et seuls quelques adeptes ont cette maitrise.
  • La brique de parement n’est pas faite pour ériger des murs, mais est utilisée comme élément de décoration.
  • La brique réfractaire : isolant, conserve la chaleur, est idéal pour les cheminées et les barbecues et non l’élévation de mur.

La pierre un choix possible

Pour pouvoir ériger un mur en pierre, il faut une fondation en pierre sur 40cm de profondeur pour un terrain sans caractéristique spéciale.

Les pierres sont posées sur ces fondations que l’on arme (ferraille) préalablement avant d’y couler du béton et d’y étaler du mortier.

Pour ériger un mur en pierre, la base est le tri. En effet, les pierres régulières (bien formés) iront pour l’élévation des extrémités des murs. Les pierres irrégulières seront utilisées pour le centre du mur, et celles qui sont en longueurs serviront à épaissir le mur.  De la même manière que pour le parpaing et la brique, il faut poser des pierres d’angles sur les fondations et insérer des couches de mortiers entre les pierres.

Les autres alternatives pour l’élévation des murs

Le béton cellulaire.

Pour confectionner un mur en béton cellulaire, il faut d’abord que la surface du sol soit plane. Des blocs de béton sont alors posés sur celle-ci afin de former les angles du mur à ériger. Ces blocs de béton sont alors maintenus entre eux par de la colle. Pour se faire, de la colle est étalée sur le bloc en dessous duquel un autre sera posé. Un coup de maillet sur chaque bloc déposé est fait afin de bien écraser la colle et de donner une cohérence à l’ensemble. La vérification du montage et donc de la verticalité du mur érigé est effectuée grâce à un niveau à bulle.

Parfois les blocs de béton sont proposés avec l’option poignée. Cela permet de faciliter le montage et permet un gain considérable quant au temps investi par les ouvriers.

Le bois

    • Pour ériger un mur en bois, les essences comme le pin douglas, le pin, le mélèze et le Red Cedar … sont possibles. Pour les travaux proprement dits, les bois sont empilés les uns sur les autres, au-dessus des fondations, des madriers ou des rondins de bois qui sont à l’horizontale. C’est ce qu’on appelle la technique du bois massif empilé, et c’est une des méthodes les plus anciennes pour la construction.
    • Pour une ossature (structure) en bois. Technique la plus récente, il suffit alors de monter la charpente ou la structure du bâtiment en bois. L’on insère alors les panneaux de bois (contreplaqué, OSB…), en tant que contrevent. Les isolants (thermiques, phoniques) sont alors insérés entre les panneaux. C’est une technique rapide, mais la structure en bois et les contreplaqués seuls ne sont pas aptes à isoler seuls la construction. Tout comme pour le mur en rondin de bois, plusieurs essences de bois peuvent servir, mais l’idéal, dans un souci de préservation de l’environnement, est d’utiliser une essence de bois locale.

L’élévation des murs est une étape très importantel’expertise des ouvriers choisis est importante. C’est la base même de ce qu’est une maison pour un non- professionnel car c’est l’étape la plus visible et la plus impressionnante pour le futur propriétaire. Qu’importe alors le matériau choisit, vérifier la verticalité doit être un réflexe sur un chantier pour les maçons et autres corps de métiers pour cette étape. Il en est de même pour la vérification des angles avec une équerre.

Thierry

Thierry possède sa propre agence d’architecture. Il accompagne les particuliers depuis la création des plans de leur logement, en passant par la réalisation des démarches administratives jusqu’à la coordination des différents artisans en charge des travaux.