Travaux et entretien

Les solutions pour renforcer l’isolation phonique d’une maison

Par Thierry , le 8 juillet 2021 - 11 minutes de lecture
Isolation phonique

Selon un sondage, la moitié des Français se plaignent d’être dérangées par des bruits venant de l’extérieur de leur logement. Il faut savoir que lorsqu’une maison est mal isolée, les nuisances sonores deviennent un désagrément considérable au quotidien. Ces dernières peuvent même altérer la qualité de vie des occupants. Mais en renforçant l’isolation phonique de sa maison, ces derniers peuvent y vivre tranquillement, tout en profitant d’un confort optimal. Par chance, plusieurs solutions et techniques existent pour améliorer l’isolation phonique dans un appartement.

Pourquoi renforcer l’isolation phonique de sa maison ?

Appelée aussi « isolation acoustique », l’isolation phonique est l’ensemble des méthodes employées visant à limiter ou même à supprimer les nuisances sonores indésirables. La rénovation de cette isolation acoustique permet d’améliorer le niveau de confort d’une habitation.

En général, ces bruits désagréables peuvent venir de l’extérieur (comme les circulations des voitures, et des transports en commun) et/ou de l’intérieur (tels que les discussions, les musiques, et les appareils électroménagers). Notez quand même qu’il existe 3 types de bruits indésirables dans un logement. Ce sont :

Les bruits aériens

Il s’agit des bruits créés et propagés dans l’air. La source peut venir de l’extérieur et même de l’intérieur.

Les bruits d’impact

Ce type de bruits est produit par la maison. De même, il se peut que ce soit des bruits de pas, des claquements de porte et notamment des objets qui tombent.

Les bruits d’équipements

C’est l’ensemble des bruits transmis par les ventilations, les appareils électroménagers, les chauffages, etc.

Cela va de soi, une isolation phonique participe à l’amélioration du confort de vie quotidienne des occupants. Elle stimule des effets considérables sur leur santé. Grâce à elle, ces derniers ont moins de stress, de fatigue et de nervosité.

L’isolation phonique joue également un rôle important dans la vente et la mise en location d’une maison. Mal isolée acoustiquement, la valeur de l’habitation peut être rabaissée et moins qualifiée. Ce qui n’attire aucun client. À l’inverse, un patrimoine immobilier bien renforcé en isolation acoustique est toujours mis en valeur.

Quels sont les indicateurs de performance en isolation acoustique ?

L’isolation acoustique est basée sur deux lois scientifiques : la loi de masse et la loi de masse-ressort-masse. Mais en pratique, il n’est pas nécessaire de connaitre parfaitement ces lois pour savoir comment choisir la meilleure isolation. Il faut savoir qu’il suffit de se focaliser sur les indicateurs précisant la performance acoustique d’un matériau ou d’un produit pour faire le bon choix.

L’indice d’affaiblissement acoustique (noté « R »)

Le principe est simple : « plus il est élevé, plus l’isolant est efficace ». Les occupants ayant des problèmes avec les bruits de type aérien sont les plus concernés à ce sujet.

Le coefficient d’absorption acoustique

Cet indicateur, quant à lui, il est noté « α ». Lorsque celui-ci est proche de « 1 », l’isolant est sans doute en mesure de contenir des ondes sonores.

L’indice d’efficacité aux bruits de chocs

Il est indiqué en décibels, notamment en « dB ». Celui-ci spécifie l’efficacité d’un isolant à absorber les bruits d’impact.

D’autres indices

Ce sont les labels qui ont les mêmes fonctions que les autres indices. Tel est le cas de « Cekal », et de « Acotherm ».

Quelle est la réglementation pour l’isolation phonique ?

Il existe une réglementation (toujours en vigueur) encadrant l’isolation phonique. Il s’agit bien sûr de la NRA (nouvelle réglementation acoustique). Celle-ci informe les particuliers et les professionnels sur les mesures à respecter en matière d’isolation durant les travaux de construction et de rénovation. Afin de limiter le bruit au sein d’un logement, la NRA a mis en place quelques obligations. Elles varient selon le logement :

  • Pour les maisons individuelles indépendantes : la réduction des bruits aériens extérieurs est obligatoire.
  • Pour les maisons jumelées ou mitoyennes : il est obligatoire de réduire les bruits aériens extérieurs et les bruits d’impacts transmissibles d’une habitation à une autre.

Au fur et à mesure, la NRA a ajouté d’autres règles. Cela consiste à :

  • installer un isolant phonique de 53 dB (au minima) entre les habitations pour limiter les bruits aériens intérieurs,
  • poser un isolant acoustique de 30 dB (au minima) afin de protéger les façades extérieures contre les bruits aériens de l’extérieur,
  • installer un isolant phonique de 58 dB pour éviter les bruits d’impact,
  • et réduire les bruits transmis par les équipements au sein de la maison.

L’isolation phonique et l’isolation thermique : quels liens ?

Lors d’une rénovation énergétique ou d’un projet de construction, il n’est pas rare de réaliser, en même temps, des travaux de rénovation phonique et thermique. L’isolation phonique est souvent associée à l’isolation thermique. En effet, il existe plusieurs isolants avec des propriétés à la fois acoustiques et thermiques comme la laine de roche, la laine en verre, etc. Toutefois, il convient de bien choisir parmi les différents matériaux (synthétiques ou naturels) pour réussir ses travaux d’isolation thermique et acoustique. Sans oublier de bien faire des comparaisons entre leur efficacité thermique et acoustique ainsi que leur prix.

Comment renforcer l’isolation phonique de sa maison ?

Pour renforcer l’isolation phonique de sa maison, il convient de réaliser des travaux de haute performance. Autrement dit, il est préférable de combiner ou de choisir entre les grands types de chantiers. Ce sont :

L’isolation acoustique des murs

Le but de cette opération est de réduire considérablement les pollutions sonores liées aux bruits venant de l’extérieur et de l’intérieur. Dans ce domaine, plusieurs méthodes sont praticables. Il y a :

Les panneaux sandwich :

La mise en place de ces panneaux peut se faire à l’intérieur et à l’extérieur. Sa performance en isolation dépend toutefois du matériau isolant utilisé et de son épaisseur.

Les plaques sur ossature (métallique/bois) :

Ils sont principalement utilisés à l’intérieur d’une maison et constitués de plaque de plâtre ou de laine minérale. Il y a également le doublage sur ossature qui offre une réelle amélioration en matière de confort acoustique. Il faut savoir que ce doublage possède une épaisseur finale de 70 mm avec une efficacité de 20 dB.

La contre-cloison avec un isolant :

Conçue pour l’intérieur, une cloison ou une contre-cloison est une bonne option pour éliminer les bruits indésirables. Ces contre-cloisons peuvent être en briques, en béton, ou bien en carreaux de plâtre associé avec un isolant. En revanche, il est recommandé d’employer des bandes en élastomère pour ne pas émettre des bruits vers l’extérieur.

Les peintures antibruit :

Ces genres de peinture sont composés de microbilles de verre formant une barrière phonique. Celles-ci permettent d’empêcher les bruits de se propager à travers les murs. Il faut quand même préciser que cette peinture antibruit est appliquée en trois couches.

L’isolation acoustique du plafond

La qualité de l’isolation phonique du plafond joue également un rôle très important dans la performance d’une habitation. Bien isoler son plafond contre le bruit permet d’obtenir un meilleur confort et une bonne qualité de vie. Pour ce faire, il y a deux options possibles :

Les faux plafonds :

Ces derniers sont souvent proposés par les professionnels. Ils sont suspendus avec l’intégration de matériaux isolants dans un espace vide ainsi créé.

Le sous-plafond collé :

Ce dernier représente une solution efficace et pratique pour réduire les nuisances sonores. En effet, sa mise en œuvre est facile et bien sûr, il offre une isolation uniforme à toute la surface d’un plafond.

L’isolation acoustique du sol

Tout comme les autres, l’isolation du plancher reste primordiale pour améliorer le confort de certaines pièces dans une maison. Évidemment, un plancher bien isolé permet de réduire le bruit entre deux étages d’une habitation. Autrement dit, l’isolation de plancher limite, et même supprime les éventuelles nuisances provenant de l’étage supérieur. Ces bruits sont dus généralement à un déplacement de meubles et à des chutes d’objets. Cela étant dit, l’isolation phonique des planchers permet également d’amoindrir les bruits transmis par l’air venant de l’intérieur vers l’extérieur. Grâce à celle-ci, un occupant peut, par exemple, regarder la télévision dans sa chambre sans déranger les autres dans le salon.

Dans cette lancée, il est possible d’employer différentes méthodes pour renforcer l’isolation phonique de son plancher qui sont :

Les tapis et les moquettes :

La mise en place de ces types d’isolant permet d’avoir une belle performance en isolation acoustique. Avec la bonne épaisseur, ils peuvent absorber les bruits indésirables provenant du voisinage.

Le revêtement flottant :

Il s’agit en effet des parquets flottants et des moquettes épaisses ou adhésives. Ces derniers sont souvent accompagnés d’une sous-couche isolante. Grâce à ces différents matériaux et composants, ce type de revêtement offre une réduction considérable des bruits.

La dalle de béton armé flottante :

Elle est spécialement conçue pour limiter les bruits d’impact. Mais bien sûr, cette solution reste onéreuse, notamment sur les coûts de travaux.

Le sol flottant :

Cette technique est idéale pour ceux qui veulent faire des travaux de rénovation. En effet, le sol flottant est très pratique et financièrement avantageux. Autrement dit, celui-ci reste facile à appliquer puisqu’il suit le même principe que la pose d’un faux plafond. Il est toutefois conseillé d’ajouter une couche supplémentaire pour bien atténuer les nuisances sonores.

L’isolation acoustique des portes et des fenêtres

Les portes et les fenêtres représentent également des éléments clés pour l’amélioration de la performance phonique d’un logement. Évidemment, l’isolation des murs ne suffit pas à réduire totalement les bruits en provenance de l’extérieur. C’est pourquoi il est nécessaire de bien isoler ces ouvertures et de prendre en compte certains critères.

Les matériaux et le vitrage (de la porte et de la fenêtre)

Pour ce qui est du matériau, il y a le bois, l’aluminium, le PVC et le plastique. Quant au vitrage, le verre simple reste un classique. Mais pour plus de performance, il convient de choisir le double vitrage ou le triple vitrage. L’usage d’un VIR (vitrage à isolation renforcée) est également possible. En tout cas, la qualité de l’isolation phonique de portes et fenêtres dépend du choix réalisé sur ces deux éléments.

L’étanchéité des fenêtres et des portes

Il faut avouer qu’une telle rénovation s’avère très coûteuse financièrement. Mais par la même occasion, il sera possible d’améliorer l’étanchéité des fenêtres en changeant les joints. Pour ce faire, il est recommandé d’opter pour les joints en caoutchouc. Effectivement, ils sont efficaces, pratiques et faciles à poser. Ces derniers empêchent même les sons à ne pas se propager.

Si possible, il est préférable de remplacer sa porte par une porte blindée avec des joints en caoutchouc. Il est également possible d’accrocher un rideau antibruit, c’est-à-dire un rideau composé de plusieurs couches de tissu lourd et épais. En calfeutrant la porte d’entrée, les occupants seront couvert de tous les bruits et troubles du voisinage.

Thierry

Thierry possède sa propre agence d’architecture. Il accompagne les particuliers depuis la création des plans de leur logement, en passant par la réalisation des démarches administratives jusqu’à la coordination des différents artisans en charge des travaux.