Travaux et entretien

Bien choisir l’isolant pour le calfeutrage des menuiseries de sa maison

Par Clémentine , le 11 septembre 2021 - 8 minutes de lecture
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L’isolation a toujours été un souci au niveau des ouvertures d’une habitation, que ce soit pour une porte ou pour une fenêtre. L’association de ces menuiseries avec le gros œuvre constitue un point faible de l’isolation qui, par la suite, entraîne d’importantes déperditions de chaleur. Le calfeutrement est une solution qui permet de remédier à ce problème. Il constitue une solution efficace et à la portée de tous pour assurer l’isolation thermique et acoustique d’un logement, surtout pour les anciennes portes et fenêtres. Mais comment bien choisir l’isolant pour le calfeutrage des menuiseries de sa maison ?

L’importance du calfeutrage

De manière générale, le vitrage et le profilé d’une fenêtre sont des bons isolants, mais le le problème se trouve généralement au niveau du raccordement de ces fenêtres avec le linteau de la maison. Le calfeutrement consiste donc à mettre en place un joint entre la menuiserie et le gros œuvre pour assurer l’étanchéité à l’eau, à l’air et aux bruits. Même en comblant l’espace vide, il ne l’obstrue pas complètement, mais permet au contraire un meilleur échange entre l’intérieur et l’extérieur d’une maison.

Le calfeutrage est une opération offrant de nombreux avantages. Il constitue un bon moyen pour améliorer l’isolation acoustique et thermique. Par la suite, il aide à réaliser des économies d’énergie, car la déperdition de chaleur par les portes et les fenêtres est minimisée. Il garantit également l’étanchéité des menuiseries, ce qui protège une habitation contre l’infiltration d’eau. Il évite aussi la stagnation de l’humidité dans un logement, source de moisissure, d’oxydation des pièces métalliques et de dégradation des appareils électriques.

L’isolation est une préoccupation majeure pour les anciennes menuiseries. Auparavant, les normes n’étaient pas aussi rigoureuses qu’actuellement, et l’économie d’énergie n’était pas une requête internationale. Donc, les anciennes menuiseries ne remplissaient pas les fonctions d’un bon isolant. Actuellement, c’est devenu un souci auquel il faut vraiment remédier.  Dans les régions où il fait très froid, le manque d’un système d’isolation performant se ressent grandement. Il en est de même pour une maison qui se trouve à proximité d’une voie ferrée ou d’un endroit constamment bruyant. Mais, au lieu de changer la menuiserie entière, la solution de calfeutrement s’avère une solution pertinente qui peut remplacer un survitrage et protéger une maison contre le froid rigoureux.

Le calfeutrage avec le joint

Les solutions pour améliorer l’isolation d’une fenêtre ou une porte sont multiples, à savoir : passer d’un vitrage simple à un double vitrage, il s’agit là d’une technique de survitrage ou mettre un doublage plastique en film sur les vitres. Le choix vous revient, mais le calfeutrage avec le joint reste une solution pertinente, à moindre coût, surtout pour une fenêtre ou une porte en bois dans le but d’isoler une habitation. Nous connaissons tous que les menuiseries en bois ont du mal à recevoir des vitres épais, contrairement à l’alu et au PVC.

Pour bien choisir le joint de fenêtre ou de porte, il faut pencher sur ses caractéristiques spécifiques, pour savoir ce qui s’adapte au mieux à votre besoin. Il existe plusieurs types de joints, et chaque type a ses particularités. Les plus courants étant le joint en mousse, le joint en caoutchouc et le joint en silicone. Le joint en mousse ou bourrelet adhésif a un prix très abordable, et est facile à poser. Il s’adapte parfaitement aux fenêtres en bois. Par contre, il est peu résistant et requiert un changement tous les ans, car il s’use facilement avec l’ouverture répétée de la fenêtre. Le joint en caoutchouc est plus résistant qu’un joint en mousse. Il est plus performant pour les solutions thermiques, mais son prix est un peu plus onéreux même s’il reste accessible. Il doit être changé tous les 5 ans. Le joint en silicone appelé aussi mastic, a la meilleure résistance des trois (3). Il est aussi la solution la plus utilisée pour les fenêtres en alu ou en PVC. C’est un bon isolant acoustique et thermique. Sa pose se fait par un pistolet et un film de démoulage. Il existe d’autres joints qui peuvent être utilisés pour calfeutrer une menuiserie comme le joint en plastique ou le joint métallique, mais ils requièrent l’intervention d’un professionnel, et ne se trouvent pas dans des quincailleries habituelles. Il faut consulter une entreprise spécialisée dans ce domaine, ou un artisan-menuisier, pour vous en procurer. Pour les fenêtres ou portes en mauvais états, surtout celles en bois, les calfeutrer ne peut pas soigner toutes les déperditions de chaleur, et souvent il faut penser à les changer.

Le prix du joint de calfeutrage est de moins de 2 euros le mètre. Pour une fenêtre de type standard, il faut 5 à 6 mètres de joint.

Le joint du calfeutrage et les normes

Le calfeutrage d’une porte ou d’une fenêtre est aussi soumis à des réglementations qu’il est impératif de connaître. D’après le DTU36.5, le calfeutrement d’une menuiserie doit être continu. Il ne doit pas être recouvert par un enduit, mais doit être laissé apparent. D’autant plus que certains joints nécessitent d’être changé systématiquement. Pour la menuiserie, il faut laisser un espace de 13 mm minimum pour recevoir le joint de calfeutrement.

Pour toutes poses de joint, il est indispensable de respecter les préconisations de mise en œuvre décrites dans les notices des fabricants. Il faut également avoir un support de construction pour mener à bien l’opération comme une bande de redressement propre.

La pose du joint de calfeutrage

L’installation d’un joint de calfeutrage sur les fenêtres peut être faite par soi-même dans la condition de prendre toutes les dispositions nécessaires avant les travaux. Prenez toutes les mesures de vos fenêtres, longueur et largeur, pour connaître la longueur totale de joint nécessaire.

Pour un joint adhésif, comme le joint mousse ou le joint en caoutchouc, les travaux sont relativement aisés à réaliser. Préparez le support afin d’avoir un espace lisse et parfaitement nettoyé, en y passant un chiffon humide. Vous pouvez également passer un chiffon imbibé d’alcool pour enlever les traces de gras sur les bâtis de la fenêtre, peu importe les matériaux, qui compromettent l’adhésion du joint. Posez ensuite le joint, la face adhésive contre le support, en commençant par l’angle supérieur. Déroulez le joint jusqu’en bas en décollant l’adhésif au fur et à mesure de l’avancement. Découpez le joint avec une paire de ciseaux. Répétez l’opération sur tous les côtés.

Pour un joint en silicone ou en mastic, les travaux sont complexes, mais restent faisables. Il faut utiliser le pistolet destiné à sa cartouche. Le pistolet sert à poser le joint tout au long du support. Il faut recouvrir le joint d’un film plastique et racler le surplus de silicone avec une spatule. C’est un travail minutieux donc prenez le temps de bien poser votre joint. Comptez au moins 1 journée de séchage après les travaux et enlevez à la fin le film ou la bande de démoulage.

Pour avoir des travaux bien faits, vous pouvez faire le choix d’appeler un vitrier, un artisan-menuisier ou une entreprise spécialisée dans ce domaine. Ils assureront un travail propre et régulier, qui donne un aspect beaucoup plus esthétique sur le visuel de vos fenêtres en plus de ses bonnes performances thermiques et acoustiques. Demandez un devis avant son intervention pour éviter les surprises.

Les portes et les fenêtres constituent donc un point faible pour bien isoler une maison. C’est pourquoi les ingénieurs-chercheurs ne cessent de performer les matériaux des menuiseries actuelles et leur vitrage pour remédier à ce problème. Si vous avez encore dans votre maison ou appartement des fenêtres anciennes, il existe des solutions économiques qui permettent d’isoler votre maison sans pour autant changer complètement la menuiserie entière. Le calfeutrement des fenêtres et des portes par l’utilisation des joints d’étanchéité est la solution la plus courante.

Clémentine

Clémentine travaille pour un Bureau d’Étude Thermique (BET). Écologiste dans l’âme, sa mission est de favoriser la transition et de la rénovation énergétique de l’habitat. Elle participe activement à la réduction de l’empreinte environnementale des logements.