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Pyrale du buis : comment l’éliminer sans produits chimiques ?

Par Thierry , le 7 janvier 2022 - 7 minutes de lecture
Pyrale du buis

Si vous possédez un jardin, il est important que vous fassiez attention aux insectes nuisibles aux arbustes. Ces nuisibles derniers peuvent causer des dommages irréversibles sur les végétations et impacter négativement sur l’esthétique de votre espace extérieur. Parmi les espèces les plus dangereux pour votre jardin, nous pouvons citer la « Cydalima perspectalis » ou la pyrale du buis. Il se pourrait que votre jardin subisse une attaque de ce nuisible, si la couleur des feuilles de vos arbres devient brune et si celles-ci sont recouvertes de fils blancs. Pour éviter les dommages importants, le mieux est de prendre aussitôt des mesures radicales et préventives, et ce, sans faire recours aux produits chimiques.

La pyrale du buis : décryptage ?

La pyrale du buis est un papillon nocturne dont les chenilles se nourrissent particulièrement des feuilles de buis. C’est un insecte originaire d’Asie qui est arrivée accidentellement en France au début des années 2000. Nuisible, la pyrale du buis est considérée comme un ravageur de culture. D’où son inscription à la liste d’alerte de l’OEPP (Organisation Européenne et Méditerranéenne pour la Protection des Plantes).

La chenille de pyrale du buis se caractérise par sa tête en noir, son corps en vert clair avec des rayures vert foncé, et des verrues noires. Concernant le papillon, on le reconnait par sa taille (36 mm environ) et ses ailes blanches qui garnissent des bordures brunes.

Les larves de pyrale Cydalima perspectalis se nourrissent des feuilles des buis. Mais dans la majorité des cas, elles s’en prennent également à l’écorce des arbres. Ce qui provoque ensuite l’affaiblissement et le dessèchement de l’arbuste.

Comment détecter la présence de cet insecte dans votre jardin ? Voici la liste de leurs symptômes typiques :

  • La détérioration des feuilles d’arbres (due à l’alimentation des bords et des squelettes de feuilles par les chenilles) ;
  • La présence des toiles blanches avec des excréments sur les branches ;
  • Le changement de la couleur des feuilles d’arbres (en brun) ;
  • L’existence des résidus de mue (de diverses capsules à tête noire) ;
  • La défoliation totale des arbustes (due à une attaque répétitive) ;
  • La mort des arbres (causée par une attaque subséquente).

Que dire sur le cycle de pyrale du buis ?

Avant d’entrer dans les détails, il importe de connaître le cycle de Cydalima perspectalis pour savoir quand serait le bon moment de les attaquer. Ce cycle est divisé en 5 étapes durant une année :

  • L’éveil des larves de chenilles : cette première étape se passe généralement en février, après qu’elles soient sorties de leur hibernation. C’est durant cette période que ces dernières commencent à dévorer les feuilles du buis et à tisser des fils blancs.
  • La transformation des larves en papillon : celle-ci se produit en début avril.
  • La reproduction et l’envol des papillons : de début juin à octobre, les pyrales femelles vont pondre des œufs (200 par ponte), et vont les nicher dans le dos des feuilles. Après 2 jours, ces œufs seront éclos.
  • La cohabitation des larves-nymphes-papillons : cette étape débute en automne.
  • L’hibernation des chenilles : durant l’hiver, ces dernières restent au chaud grâce au cocon qu’ils ont tissé. Lorsque le prochain printemps arrive, les chrysalides vont éclore.

Les traitements naturels contre la pyrale du buis : lesquels ?

Évidemment, il existe des insecticides chimiques très efficaces pour éliminer la pyrale de buis. Malgré le fait que ces produits soient redoutables, ceux-ci demeurent dangereux, voire mortels pour les autres espèces inoffensives aux alentours. C’est pour cette raison que, depuis janvier 2019, l’usage de ces insecticides est interdit. À la place, vous pouvez utiliser des produits naturels qui respectent plus l’environnement. Les voici :

Le savon noir

Il s’agit d’un produit utilisé fréquemment pour dessécher les insectes. Très efficace, le savon noir stimule des effets de paralysie sur les fonctions vitales des pyrales du buis. Son mode d’emploi reste simple : il suffit de vaporiser le buis par une solution à base de savon noir.

D’abord, il faut diluer le savon noir dans l’eau (10 % de savon noir + 90 % d’eau) pour obtenir la solution. Une fois que c’est fait, vous pouvez procéder à la pulvérisation. Le mieux est de commencer en fin de journée pour éviter que le soleil brûle les feuilles. Après la pause d’une nuit, il est temps de procéder à un arrosage du buis pour enlever les larves déjà mortes. Sachez qu’il est possible de répéter l’opération le soir même.

À noter : durant la vaporisation de la solution, veillez à bien asperger tout le buisson, et surtout le revers des feuilles. Il est également conseillé d’effectuer cette opération en mois de mars et d’avril (avant le stade nymphes) ou entre le mois de juin et d’octobre (durant la reproduction des pyrales de buis femelles). De cette manière, le traitement pourra porter ses fruits.

Le vinaigre blanc

Très plébiscité, le vinaigre blanc est un produit ménager qui s’avère également être efficace contre les chenilles de pyrale dans le jardin. Cependant, il faut noter que celui-ci désigne une solution complémentaire et non un traitement radical.

Pour faire usage du vinaigre blanc, vous devez le mélanger avec de l’eau (50 % de vinaigre + 50 % d’eau) pour obtenir une solution. Ensuite, il suffit de suivre les mêmes démarches que celles pour l’usage du savon noir.

À noter : l’application du vinaigre blanc se fait au même moment et à la même période que celle du savon noir.

Le Bacillus thuringiensis

Il s’agit d’un des meilleurs insecticides naturels contre la pyrale du buis naturel. Efficace, le Bacillus thuringiensis est en effet une bactérie capable de s’attaquer au système digestif des chenilles, de les empêcher de se nourrir, et de les tuer. Pour cela, celle-ci doit être déposée sur les feuilles pour ensuite être mangée par les larves de Cydalima perspectalis.

L’utilisation est simple : il suffit de diluer une quantité suffisante de produits de Bacillus thuringiensis dans l’eau pour créer une solution. Ensuite, il faut la vaporiser sur tout le buis (le centre, les feuilles, etc.) le soir. Après 2 à 5 jours, les larves de pyrale devront tomber. Ensuite, il est recommandé de répéter cette opération 8 jours après la première pulvérisation. Ainsi, les chenilles seront toutes éliminées.

À noter : ce traitement s’applique en mois de mars à octobre.

Quelles sont les mesures préventives contre la pyrale de buis à prendre ?

La bouillie bordelaise

Pour éviter que ces insectes attaquent votre jardin ou qu’ils se manifestent à nouveau, vous pouvez faire usage de la bouillie bordelaise. Il s’agit d’un mélange d’eau, de chaux, et de sulfate de cuivre.

Vous devez savoir que la pyrale de buis se répand en France de manière rapide et inattendue. En utilisant la bouillie bordelaise, vous pouvez non seulement prévenir leurs attaques, mais également offrir une protection à vos arbrisseaux.

À noter : l’application de ce traitement se fait à la fin de l’hiver et en début de printemps.

Le piège à phéromones

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un piège à pyrale de buis. Celle-ci sert à attirer les insectes nuisibles (dont la Cydalima perspectalis) sur une plaque engluée, pour ensuite les capturer avant la fécondation. La durabilité de ce piège varie de 4 à 6 semaines.

Concernant son utilisation, il faut placer la capsule de phéromone sur le fond du piège. Ensuite, vous n’avez qu’à suspendre le piège à proximité de la zone à protéger. Chaque semaine, il est nécessaire de vérifier le piège et d’enlever les insectes capturés.

Il est important de noter que ce piège à phéromones couvre une surface de 5 à 10 m². Elle doit être placée aux alentours du buis à partir du mois d’avril. Ainsi, vous serez facilement au courant du début de la colonisation des pyrales sur vos buis.

Thierry

Thierry possède sa propre agence d’architecture. Il accompagne les particuliers depuis la création des plans de leur logement, en passant par la réalisation des démarches administratives jusqu’à la coordination des différents artisans en charge des travaux.