Quel budget faut-il prévoir pour l’achat et la pose d’un insert de cheminée ?
Une cheminée classique avec un foyer ouvert ne peut être utilisé comme dispositif de chauffage principal d’un logement. Son rendement reste très faible, et le flux d’air chaud ne circule pas convenablement dans la pièce, sans parler du faible niveau de sécurité qu’elle procure. Comme alternative à la cheminée classique, nous pouvons citer l’insert. Ce dernier est nettement plus performant et, en fonction des modèles, il peut participer grandement à l’amélioration de la déco d’une habitation. Si vous voulez investir dans ce type d’équipement, sachez que ses prix varient en fonction de plusieurs paramètres. Quel budget faudra-t-il alors prévoir pour ce système de chauffage d’appoint ?
Sommaire
Les caractéristiques de l’insert
L’insert constitue le bloc rectangulaire qui s’emboîte dans une cheminée ouverte. Il fait office de chambre de combustion appelée également foyer. Il est doté d’une porte avec une vitre double-paroi vitrocéramique. Il est également muni d’un système de réglage de débit d’air. Il se différencie de la poêle par son système de chauffage. Les poêles chauffent par rayonnement, alors que les inserts, par rayonnement et convection.
Le combustible utilisé peut être des buches de bois ou des granulés. Vous disposez d’une rentabilité supérieure à 70 % avec les buches de bois. Vous pouvez également profiter d’une belle vision de flambée. Quant aux granulés de bois, ils sont encore plus performants avec un rendement avoisinant 90 %. Ils assurent alors plus de confort de chauffage. Les modèles qui utilisent le gaz comme combustible sont aussi très répandus.
Avec ces appareils, la régulation de la température reste simple et précise. De plus, les modèles à gaz nouvelle génération offrent la possibilité d’une gestion personnalisée.
Les avantages de l’insert sont multiples.
Le rendement
Cette installation peut offrir jusqu’à 80 % de rendement thermique, comparable à la poêle à bois, contre 15 % d’un foyer ouvert d’une cheminée classique. Concrètement, ceci se traduit par un gain de pouvoir de chauffe de l’insert. Le chauffage se concentre principalement dans l’âtre. Donc, la perte d’énergie diminue nettement.
La grande autonomie
Elle constitue également une autre qualité de l’insert. Le foyer fermé permet de bénéficier de 10 heures d’autonomie. Vous n’avez plus besoin de l’alimenter régulièrement. De plus, vous pouvez gérer la combustion grâce à la disposition d’un système de régulation d’air.
Un système ingénieux
Il permet de changer une cheminée traditionnelle en un dispositif fermé. Il est facile à installer et ne nécessite pas la modification du bâti. Il permet alors une rénovation facile en vous épargnant de lourds travaux de construction. De plus, ce système atténue les risques d’incendie et la propagation du feu grâce au vitrage qui ferme l’âtre, un système très avantageux pour la sécurité des enfants.
Un système écologique
C’est un système de chauffage éligible qui garantit une rentabilité énergétique intéressante pour une matière première facilement disponible. De plus, il réduit drastiquement la dépense énergétique.
Les différents types d’inserts de cheminée
Le fonctionnement d’une cheminée à insert reste simple. Un deuxième fond se trouve dans sa chambre métallique. Il constitue une allée pour réchauffer l’air qui passe, sans entrer en contact avec la cendre ni les fumées de la combustion. L’air ambiant entre dans le bas de l’appareil et circule dans ce deuxième fond, il se réchauffe, et remonte pour ressortir par la grille de la partie supérieure. Cet air réchauffé circule par la suite dans le local. Il existe deux types d’inserts sur le marché : ceux encastrables et ceux à foyers fermés.
Insert encastrable
Ce modèle est très utilisé pour une rénovation. L’appareil est inséré dans une cheminée classique existante et son tubage se trouve à l’intérieur du conduit. C’est alors un élément qu’on ajoute pour transformer un foyer ouvert en un système fermé.
Insert à foyer fermé
C’est le modèle qui convient le plus pour une nouvelle création. Il est moins onéreux que le modèle précédent. Il se différencie de l’insert encastrable par sa conception et son installation. Il fait partie intégrante de la structure de la cheminée.
Les prix d’un insert de cheminée
Pour bien choisir, ne vous focalisez pas seulement sur le design de l’insert, mais sur les autres critères qui témoignent sa performance.
Le matériau du foyer
Il constitue le cœur de l’insert qui permet le réchauffement de l’air. Le choix du matériau contribue à la performance d’une cheminée, car l’énergie emmagasinée dans l’âtre dépend du type de matériaux utilisé pour sa conception et sa construction . Les matériaux les plus utilisés sont : la vermiculite, la charmotte, l’acier et la fonte. L’insert en vermiculite coûte 1.200 euros, tandis que la charmotte vaut 1.300 euros. L’âtre en acier est largement supérieur et atteint 1.600 euros, tandis que la fonte vaut 1.750 euros. Ces prix indiquent la fourniture seule sans la pose.
Le matériau d’habillage
Ici, nous parlons de l’habillage externe de l’insert en guise de design. Les plus utilisés sont : l’acier peint, la brique, le céramique et la pierre. Comptez un cout moyen de 150 à 1.500 euros pour cet habillage en fonction de la taille et de la finition des inserts.
Le type de l’insert
L’appareil coûte 1.000 à 2.500 euros pour le modèle encastrable. Le prix se situe entre 1.500 et 4.000 euros pour celui à foyer fermé. Ces montants n’incluent pas la pose.
Les dimensions de l’insert et du tubage
La superficie du local à chauffer reste un des paramètres principaux des dimensions de l’insert et de la puissance nécessaire. Nous parlons ici de la puissance nominale avec une efficacité maximale dans des dimensions convenables. Un appareil surdimensionné n’est pas forcément puissant, car il fonctionne en sous-régime.
Cette puissance est déterminée avec des dimensions adéquates et proportionnelles aux besoins. Les dimensions dépendent également de l’espace disponible dans la cheminée existante ou encore la longueur totale du tubage.
Le prix peut alors varier énormément selon ces critères. Pour le tubage, vous pouvez compter près de 25 euros pour son chapeau. Le chapeau est l’élément qui se trouvera sur sa terminaison à l’extérieur de la maison. Prévoyez ensuite 50 euros par mètre linéaire du tubage simple paroi et 100 euros pour celui avec une isolation.
La pose d’un insert de cheminée
La pose d’un insert est relativement facile, car il ne requiert pas de grands travaux de construction. Détrompez-vous, car les détails de l’installation sont minutieux et nécessitent un savoir-faire particulier dans le respect de la norme. Il est alors judicieux de laisser cette tâche aux professionnels afin de bénéficier d’une installation de qualité et d’une finition impeccable. De plus, l’isolation du foyer nécessite de la compétence professionnelle. Pour le choix de votre artisan-poseur, privilégiez ceux qui disposent de la certification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), ils peuvent vous donner par la même occasion des conseils pertinents sur le choix de votre insert.
La prestation du professionnel certifié doit être détaillée dans le devis afin que vous puissiez connaître les différentes étapes de la pose. En moyenne, la pose d’un foyer coûte entre 1.500 et 4.000 euros. La pose d’un insert encastrable est de 500 à 2 500 euros. Le cout de la pose avec la création du tubage est de 1.500 à 2.000 euros, mais il se trouve entre 500 et 700 euros pour le dispositif sans tubage. L’habillage vaut dans les 500 euros.
Avant toute intervention, nous vous recommandons de demander plusieurs devis auprès de différents professionnels. Vous pouvez par la suite comparer les montants et les types de prestation pour la pose. Afin d’éviter un chiffrage erroné, demandez aux professionnels de visiter votre maison, et de voir tous les obstacles qui peuvent impacter de façon significative le montant global.
Les soutiens financiers pour des travaux de pose d’insert de cheminée
L’achat et la pose d’un insert peuvent bénéficier de plusieurs aides financières puisque c’est un système de chauffage qui découle d’une énergie renouvelable.
Crédit d’impôt pour la Transition énergétique (CITE)
Ce crédit allège de façon considérable les dépenses pour des rénovations d’une cheminée. Pour en bénéficier, faites toujours appel à un professionnel RGE. Et aussi, la rentabilité doit atteindre 70 % pour l’insert à buches et 90 % pour les granulés. Avec cette condition, l’État rembourse 30 % de la fourniture sous forme de crédit d’impôt ou CITE.
Prime énergie
Cette aide financière participe à l’amortissement du cout des travaux. Elle peut être obtenue facilement. Inscrivez-vous au programme et faites appel à des artisans qualifiés pour les travaux. Vous recevrez le chèque bancaire 30 jours après la validation de votre demande.
Les aides de l’ANAH
ANAH ou Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat fournit également des aides financières pour certains ménages modestes. Pour en bénéficier, vous devez respecter certaines conditions imposées par l’agence. Cette aide peut couvrir 35 à 50 % de la valeur des travaux à réaliser.
Investir dans un insert pour une maison demeure très rentable. Il permet de réaliser d’importantes économies d’énergie. Pour une maison de 100 m², l’investissement peut être amorti en moins de cinq ans.
Outre les performances énergétiques, l’un insert de cheminée est plus sécuritaire que la cheminée traditionnelle et s’adapte à tout type de déco d’intérieur.
Les architectes d’intérieurs sont souvent réticents à supprimer le charme de l’ancien. Cependant, ils jouent avec le contraste ancien (foyer de la cheminée à rénover) et les éléments modernes (insert et paroi pour fermer la cheminée rénovée).