Les différentes étapes à suivre pour la construction d’une toiture

La toiture est un élément important de la maison. Elle a pour rôle de la protéger ainsi que ses habitants, des éventuelles intempéries, du vent, et aussi des autres éléments de la nature. Il est donc déconseillé de négliger les travaux de réalisation de la toiture et tous les autres travaux de rénovation liée à la couverture. Les projets de réfection nécessitent un savoir-faire précis et une étude minutieuse. Pour garantir la réussite des travaux, voici quelques points importants à prendre en considération.

Les différentes phases à prendre en compte

Il y a quelques étapes primordiales qu’il faut considérer, quelle que soit la toiture que vous allez choisir :

• la sécurisation du terrain et du chantier et la pose d’échafaudage ;
• l’édification de la charpente ;
• l’isolation et l’imperméabilité par rapport à l’air ;
• la pose de la couverture ainsi que la question d’évacuation des eaux de pluie ;
• d’autres éléments essentiels comme l’aménagement des combles (par rapport à la ventilation et les fenêtres).

Quel type de couverture choisir

Que ce soit pour des travaux de rénovation ou de construction, vous devez d’abord vous demander quel genre de toit vous préférez. Il y a beaucoup de choix, mais les plus populaires sont le toit plat et le toit en pente.

Le toit plat ou aussi appelé : toit-terrasse

Avec ce choix, vous allez apporter du style moderne et contemporain à votre demeure. Ce ce genre de toit vous assurera plus de liberté dans l’élaboration du plan de votre projet. Vous devez vous informer auprès de votre mairie afin de prendre connaissance du PLU (Plan local d’urbanisme) et de vérifier qu’il est accepté sur une ou toute la partie de la maison.

La toiture à deux pentes ou toiture traditionnelle

La toiture à deux pentes offre de nombreux avantages. Son aspect offre une excellente performance en termes d’isolation.

Si la maison possède des combles perdus, vous pouvez recourir à un soufflage de flocons de laine de verre, de laine de roche, ou même de ouate de cellulose pour atteindre plus de 30 cm d’épaisseur. Vous réduirez ainsi les pertes de chaleur.

Pour la toiture traditionnelle, l’isolant se mettra du côté extérieur, sous l’étanchéité. La plupart du temps, son épaisseur est entre 8 à 12 cm. Vous aurez également un autre grand avantage en optant pour ce genre toiture, car les matériaux de couvertures (tuile, ardoise, etc.) ont la capacité d’absorber davantage les bruits.

Enfin, dans une maison avec une toiture traditionnelle, vous pourrez agrandir l’espace habitable grâce à l’aménagement des combles sous la toiture. Il faut savoir que le PLU doit préciser les caractéristiques d’une nouvelle construction comme le genre de toit que vous pouvez choisir, surtout concernant les matériaux (tuiles, zinc, ardoises, etc.).

Il vous renseigne sur la possibilité ou non d’installer une fenêtre de toit  et la hauteur maximale qu’il ne faudra pas dépasser. Vous devez donc bien vous informer sur les travaux que vous prévoyez de réaliser.

Vous pourrez faire appel à un professionnel couvreur si le besoin se fait ressentir. Vous pourrez également demander des devis à plusieurs experts, afin de mieux comparer les prix et les prestations, afin de bien choisir.

Installer la charpente

Vous ne devez surtout pas négliger cette étape. Cette partie a pour fonction de soutenir la couverture du toit et de la maintenir en place, et cela quelle que soit les conditions météorologiques et climatiques de l’endroit où votre maison se trouve. Cette installation est l’une des phases fondamentales des travaux de construction d’un toit.

Voici les différents choix en matière de charpentes que vous pouvez voir :

• traditionnelles,
• industrielles,
• en lamellé-collé,
• métalliques,
• en bétons.

Par rapport au toit, au nombre de pentes et à ses dimensions, vous pourrez définir plus précisément le type de charpente à utiliser. Un charpentier aura tendance à vous conseiller une toiture traditionnelle. Quant à un constructeur de maison, il vous conseillera de choisir un modèle industriel, car ce type de toiture est plus rapide à construire et son prix est plus bas.

Pour les maisons avec de plus grandes espaces de vie, une charpente en lamellé-collé serait plus adaptée, car elle a de grandes portées. Pour les toitures plates, mieux vaut choisir une charpente en béton ou métallique.

En tout cas, il vaut mieux garder en tête qu’une charpente est faite pour soutenir toutes les charges de la couverture ainsi que les charges qui sont liées au climat et à la circulation dans le cas d’un toit-terrasse circulable. Quand vous allez concevoir votre charpente, n’oubliez pas de prendre en compte le placement de l’ouverture. Vous limiterez ainsi les coûts, si vous êtes tenté de faire des travaux d’aménagement de comble après.

L’isolation et l’étanchéité de l’air

Il est intéressant de savoir que vous pouvez réaliser des travaux pour la protection thermique de la toiture à n’importe quelle étape de la construction :

• entre la charpente et la couverture, on appelle cette méthode la technique du sarking ;
• sous la charpente pendant l’aménagement des combles ;
• sur le plancher, quand on n’utilise pas les combles ;
• entre la charpente et l’imperméabilité pour les toits plats.

Concernant la technique d’isolation thermique, vous pouvez opter pour plusieurs types de calorifuges. Chacun présente des avantages ainsi que des inconvénients. Il y a entre autres :

• La laine de verre dont la qualité et l’isolation ont été prouvées. Ce matériau reste le plus économique et possède également des qualités acoustiques. Il se pose plus sous la charpente.
• La laine de roche ne craint pas le feu. Elle est surtout connue pour ses qualités acoustiques. Vous pouvez la choisir dans les différentes situations d’isolation. Notons qu’il y a des versions très denses qui doivent se poser en sarking.
• Le polyuréthane est le plus performant, thermiquement parlant. Il est présenté en panneaux rigides. Il est adapté pour le sarking et sur les toits plats.
• La ouate de cellulose se décline souvent en flocons soufflés pour les combles perdus. C’est une solution très économique par rapport à la laine de verre ou à la laine de roche pour une bonne isolation.
• La fibre de bois : c’est un matériau plus naturel qui régule bien l’hygrométrie ou le degré d’humidité dans la maison.
• Le polystyrène expansé est à la fois très léger et étanche. Tout comme le polyuréthane, il est parfait pour le sarking et adapté aux toits plats.

Vous devez bien connaître les avantages, les inconvénients ainsi que les prix de chaque isolant afin de choisir celui qui est le plus adapté à votre projet. Il faut savoir qu’il ne faut pas le mettre directement en contact avec les matériaux de la toiture. Vous devez prévoir une lame d’air de 2 cm au moins afin d’assurer la durabilité de la toiture.

Pour de bonnes qualités d’isolation, il y a quelques écrans qui sont chargés de garantir la résistance de la toiture à savoir :

• L’écran de sous toiture HPV (haute perméabilité à la vapeur d’eau) ou écran respirant. Il empêche la pluie, le vent et l’air d’apporter de l’humidité dans l’isolation. Il doit se placer entre la couverture et l’isolant.
• Le pare-vapeur est très utile pour empêcher le passage et l’accumulation de la vapeur d’eau dans les parois de l’habitation. On le met entre le parement et l’étanchéité par rapport à l’air pour éviter la condensation.

La réglementation RT 2012 a rendu obligatoires le pare-vapeur et l’écran sous-toiture. Ils devront être mis en œuvre soigneusement pour améliorer les prestations de l’isolation.

Installer la toiture et les systèmes d’évacuation des eaux de pluie

Comme pour la charpente, vous devez vérifier auprès de la commune la liste des matériaux de revêtement de toiture qu’il est possible d’utiliser (tuiles, zinc, ardoises, etc.). Vous devez aussi voir si le matériau à utiliser est approprié pour la pente de votre toit. N’hésitez pas à demander à votre couvreur pour être informé des solutions que vous pouvez envisager par rapport à votre projet et pour choisir en toute connaissance de cause.

Pour un toit plat, vous devez respecter une pente de 1 %. En ce qui concerne les toitures en zinc ou bac en acier, c’est entre 5 à 15 %. Les toitures en ardoises ou en tuiles vont entre 35 à 70 %. Ces taux sont obtenus par rapport au matériau utilisé, la zone climatique dans laquelle se situera la future maison ainsi que son exposition au vent. Pour pouvoir faire face efficacement aux éventuelles tempêtes, des règles par rapport aux fixations existent, qu’importe le modèle de toiture.

Enfin, par rapport à l’évacuation d’eau de pluie, cela doit se faire sans accumulation sur le toit. Les systèmes d’évacuation : gouttières ou les chéneaux, ils doivent permettre l’évacuation expéditive des eaux de pluie. De ce fait, ils doivent être bien proportionnés par rapport à la surface du toit. En ce qui concerne les toitures les plus larges, on choisira des gouttières avec de plus grandes capacités. C’est très adapté pour les maisons qui se trouvent dans le sud de la France où les orages sont très violents par rapport au nord.