Energie & éco-construction

Installation sanitaire : les éléments à prendre en compte

Par Clémentine , le 10 août 2021 - 7 minutes de lecture
installation sanitaire

La construction d’une maison, ou d’un appartement se fait en deux étapes. Tout d’abord le gros travaux, qui comprennent les travaux de base : murs, plafond, toit. Viennent ensuite les travaux moins importants, mais indispensables. Il s’agit des travaux réalisés pour la rendre la maison fonctionnelle, qui est l’installation sanitaire qui consiste entre autres à relier la maison au réseau électrique et à celui de la plomberie. Dans cet article, nous vous délivrons toutes les informations à connaître sur l’installation sanitaire, allant du schéma d’alimentation en eau, au coût d’installation à prévoir, en passant les matériaux à utiliser. Si vous envisagez d’entamer des travaux d’installation sanitaire et de raccords d’eau, nous vous invitons à poursuivre votre lecture !

Le schéma de la plomberie selon la structure de la maison

L’élaboration du schéma de la plomberie de la maison se fait en amont de la construction de la maison au moyen du plan de plomberie, qui retrace l’agencement du réseau de tuyaux. Il peut être établi au moyen d’un logiciel spécifique à l’architecture et à la construction, ou simplement défini à la main. Le plan de la plomberie dépend majoritairement de la structure choisie pour la maison : maison avec un ou plusieurs étages, ou maison de plain-pied.

  • Pour une maison à étage : dans ce cas, il est nécessaire d’opter pour un schéma de plomberie qui permettrait d’amener et de déverser l’eau à l’étage. Pour cela, il est nécessaire de choisir le plan de plomberie en repiquage. Ce système fait appel à une nourrice principale, ou autrement appelée la clarinette. La clarinette permet en effet par sa structure dotée de plusieurs connexions, de redistribuer l’eau dans les salles d’eau, douche, ou la salle de bain du logement. Ce tuyau constitue l’ossature du réseau d’eau, et amène l’eau vers une colonne montante. Ainsi, la nourrice principale située au rez-de-chaussée est reliée à des nourrices secondaires situées à l’étage, et qui, de leurs autres extrémités, sont reliées aux différents appareils et équipements sanitaires : douche, lavabo, toilette.
  • Pour un logement plain-pied : l’installation sanitaire est moins complexe. Dans ce cas, le plan à adopter est celui qui est dit de « plan de la pieuvre hydraulique ». Ce schéma d’installation sanitaire distingue le système d’eau froide, du système d’eau chaude. En fait, la différence est que la tuyauterie pour l’eau froide, plus précisément la nourrice est directement rattachée au compteur d’eau, situé à l’extérieur de la maison. Elle permet ainsi l’alimentation en eau des différentes pièces en même temps. Pour l’eau chaude, la nourrice n’est pas rattachée au compteur d’eau, mais cette fois-ci au chauffe-eau. Il est également possible d’avoir à la place du chauffe-eau, un ballon d’eau chaude, qui est relié à la chaudière.

Il est à noter que le choix des plans de plomberie peut occasionner certains agréments, notamment en termes de débit. C’est surtout le cas du système de repiquage, qui peut faire l’objet fréquent d’une baisse en débit de l’eau. Cependant, ce problème n’est pas fatal puisque l’installation simple de suppresseurs, ou d’un outil permet la régularisation du débit d’eau.

Attention : Le diamètre des tuyaux à raccorder ensemble est à respecter, ils doivent tous avoir à peu près le même. Cela s’explique par le fait qu’il est plus pratique d’avoir des tuyaux de même diamètre, pour leur permettre un meilleur emboîtement.

Les matériaux à privilégier en termes d’installation sanitaire

Le choix des matériaux est également crucial, pour éviter toutes sortes de problèmes liés à la plomberie.

Pour le réseau sanitaire, il faut privilégier des tuyaux de différents types, et matériaux.

  • Le cuivre : c’est l’un des matériaux les plus populaires dans le domaine sanitaire et de plomberie. Par ses caractéristiques : sa solidité, sa fiabilité, sa résistance en termes de pression et de durée de vie font que le cuivre constitue un matériel de premier choix. Le cuivre trouve surtout sa place dans le schéma d’alimentation de la maison en eau. Cependant, le cuivre est un matériel difficile et complexe à mettre en œuvre.
  •  Le PER, ou en termes longs, le polyéthylène réticulé à haute densité, est un matériau facile et rapide à installer, contrairement au cuivre. En effet, il est vraiment possible de substituer ce dernier par le PER, pour les raccords d’eau. Mais, le PER est un matériau qui se désagrège au contact de la lumière. Il est donc nécessaire de faire appel à des systèmes de coffrage pour préserver ce matériau. De plus, le PER n’est pas un matériau standard. Chaque fournisseur adopte un schéma de raccord spécifique. Ceci étant qu’il faut qu’un plombier s’approvisionne au même endroit.
  • Le PVC : c’est le matériau de prédilection pour les systèmes d’évacuation en termes d’eaux déjà usées. Comme le cuivre et le PER, le PVC se présente tout aussi bien comme étant un matériau robuste et solide.
  • Le PPR : ce type de matériau est quant à lui privilégié lors des raccords en eau chaude. En effet, son caractère robuste permet en toute sécurité de transporter l’eau chaude, mais également des liquides à caractère corrosif.

Le budget à prévoir pour les travaux d’installation sanitaire

La construction d’une maison requiert une situation financière assez, voire très large. Les dépenses d’investissements commencent dès l’achat même du terrain où la future maison sera implantée, jusqu’aux travaux de finition, qui sont assez onéreux, que ce soit en extérieur, qu’en intérieur.

Le coût des travaux d’installation sanitaire, et du réseau de plomberie dépend en général de l’envergure de la maison, c’est-à-dire la taille de la maison en superficie, mais aussi le nombre de pièces à desservir en eau : le nombre d’étages, le nombre de salles d’eau, de salles de douche, le nombre de cuisines. Le dernier facteur étant les normes en termes de taxes et droits pécuniaires qui régissent l’installation sanitaire dans la localité.

Il devient ainsi primordial de faire appel aux services d’un professionnel pour élaborer un devis exhaustif et précis.

Cependant, il est possible de donner une fourchette de prix, en se basant sur la moyenne des dépenses des ménages français en termes d’installation du réseau d’eau. Les travaux de raccordement sanitaire constituent l’un des plus gros chantiers, en termes financiers lors de la construction d’une maison, car ils peuvent s’élever à 9 000 euros, jusqu’à 15 000 euros. Mais cette fourchette de prix comprend les travaux en totalité, c’est-à-dire qu’elle recouvre les premières installations, jusqu’aux dernières.

Bon à savoir : avant d’entamer les travaux de raccordement en eau potable d’une habitation, il est nécessaire pour les constructeurs d’avoir un avis favorable de la part de la localité dans laquelle se situe le terrain. En effet, il faut adresser une demande de raccordement au réseau de la ville, auprès de la mairie. Un message favorable de leur part permet par la suite de faire une nouvelle demande au niveau de l’autorité compétente en termes d’eau et de gestion d’eau.

Clémentine

Clémentine travaille pour un Bureau d’Étude Thermique (BET). Écologiste dans l’âme, sa mission est de favoriser la transition et de la rénovation énergétique de l’habitat. Elle participe activement à la réduction de l’empreinte environnementale des logements.