Qu’est-ce que la terre végétale ?

Lors de la construction d’une maison, le terrain qui accueille les travaux subit souvent les répercussions de ceux-ci. Une fois le chantier terminé, vous devez vous lancer dans l’aménagement de votre extérieur. Cependant, en raison des agressions subies par le terrain, celui-ci pourrait ne plus être suffisamment fertile pour accueillir des plantes. Pour rendre votre terrain plus fertile, vous pouvez utiliser différents types de terres, parmi lesquels nous pouvons citer la terre végétale. Quelles sont les caractéristiques de la terre végétale ? Quels sont ses avantages ?

Définition de la terre végétale

Actuellement, la demande en terre végétale se fait de plus en plus ressentir dans le monde et particulièrement sur le marché des produits de jardinage. Ce ne sont pas uniquement les entreprises qui sont intéressées, mais même les particuliers s’y mettent. En effet, même avec un bout de terre cultivable sur la terrasse d’une maison, il est possible de jardiner.

La terre végétale, par définition est la couche superficielle d’un sol, mélangée aux matières fécales et à la décomposition de résidus végétaux, à savoir les feuilles, les branches …il ne s’agit donc pas d’un simple engrais à déposer à la surface du sol comme plusieurs personnes l’auraient cru, à tort.

L’AFNOR ou l’Association française de la normalisation a donné en 2012 à la terre végétale la définition : «La terre végétale est la terre issue d’horizons de surface humifères ou d’horizons profonds pouvant être mélangée avec des matières organiques d’origine végétale, des amendements organiques et/ou des matières minérales».

Différence entre terre végétale, terreau et compost

En jardinage, la terre végétale est tout autant utilisée que le terreau. La terre végétale et le terreau sont souvent confondus. Toutefois, il s’agit de deux types de terres bien différents. La terre végétale est obtenue plus naturellement, puisqu’on la trouve telle qu’elle est, dans la nature.

En revanche, le terreau est obtenu de manière plus artificielle, grâce à un mélange de matières minérales et organiques. Ces éléments peuvent être un mélange de sable, pour faciliter le drainage, du fumier, qui est une matière organique favorisant le développement des plantes, du compost des déchets végétaux, de l’argile qui va permettre à réguler les besoins en eau de la plante, de fibres de bois permettant de rendre léger le terreau, ainsi que de tourbe blonde nécessaire à l’hydratation, tout en étant un élément nutritif pour la plante.

En fonction du résultat voulu (léger, nutritif…), ces éléments sont à mélanger une proportion en particulier, pour un équilibre qui devrait être respecté .

Quant au compost, il s’agit du recyclage de produits entièrement naturels. Le compost provient surtout de la dégradation aussi bien végétale qu’animale. Une décomposition qui doit se faire de manière naturelle, sans aucune intervention de l’homme. Cela va former une couche à la partie superficielle de la terre et donner l’humus servant à enrichir le sol. L’humus est facilement identifiable dans une forêt, grâce à sa couleur noire et à son odeur.

Actuellement, nombreux sont ceux qui sont intéressés par les cultures et les plantations. Même avec un petit jardin de ville, tout particulier peut composer soi-même ses propres composts, grâce aux déchets domestiques : épluchures de fruits et légumes.

En effet, ces déchets sont mis en place dans un composteur qui se chargera de stocker ces déchets organiques, puis de les transformer en compost, grâce aux micro-organismes à savoir les vers de terre et autres insectes.

Les différents types de terres végétales

Selon sa composition on peut trouver plusieurs sortes de terres végétales. Pour un résultat optimal, il est important de bien choisir la terre végétale selon son futur usage.

La terre végétale argileuse.

Comme son nom l’indique, la terre végétale argileuse est riche en argile et a comme propriété de retenir l’eau. Ce qui fait que cette terre contient beaucoup de fertilisants. Elle peut donc convenir pour beaucoup de cultures telles que les joncs, les pâquerettes …, mais ne convient pas à celles qui ne supportent pas les eaux stagnées. Un arrosage fréquent des plantes qui sont cultivées sur ce type de terre n’est donc pas nécessaire. Par contre, lorsqu’elle devient sèche, elle devient très dure et très difficile à travailler. Il est conseillé d’ajouter à ce type de terre de l’engrais, du compost ainsi que du fumier.

La terre végétale calcaire

C’est la plus sollicitée pour planter le gazon d’un jardin, pour la plantation des arbres, etc., malgré le fait qu’elle soit sèche. Ce type de terre contient 10%, voire 30% de carbonate de chaux. Malheureusement, la terre végétale calcaire ne retient pas assez les éléments fertilisants. Et d’un autre côté, elle est également souvent associée à l’argile. Par conséquent, elle est collante, et peut également devenir difficile à travailler. Pour avoir un résultat palpable pour la culture sur une terre végétale calcaire, il est conseillé d’y ajouter du compost ou du fumier.

La terre végétale sableuse

La terre végétale sableuse est une terre riche en sable. Ce qui signifie que c’est une terre qui n’est pas compacte, très différente de la terre végétale argileuse. Par contre elle est facile à trouver, et elle est bien drainante. Du fait de ces propriétés, elle est plutôt adaptée à la plantation des légumes avec des racines et des plantes vivaces. Comme c’est un sol pauvre en éléments nutritifs, il est nécessaire d’y ajouter de façon régulière des éléments fertilisants.

La terre végétale humifère

Appelée également terre acide, ce type de terre végétale est la plus appropriée aux plantes d’intérieur. À part les apports nutritifs qu’elle apporte, elle est reconnue pour sa rétention d’eau, très favorable pour les fougères, les camélias…

La terre franche

Pour une plante de qualité, l’emploi d’une « terre franche », c’est-à-dire, une terre composée d’une proportion d’autres composants (calcaire, sable, argile et humus) est très sollicitée. Elle est la mieux adaptée à toutes sortes de cultures, car riche en éléments et en matières (surtout organiques) favorisant le développement de la plante et est très facile à travailler. D’ailleurs, cela se voit sur le résultat des plantations obtenues. Mais, obtenir naturellement une « terre franche »  est assez difficile puisqu’une proportion de la composition selon des règles est à respecter pour trouver un équilibre en particulier.

Où trouver sa terre végétale ?

La terre végétale est disponible en abondance dans la nature, mais une autorisation est nécessaire pour pouvoir en prélever.

Elle peut aussi se trouver chez un fleuriste, dans des magasins spécialisés en jardinage, ou dans des jardineries. Elle peut être vendue dans des sacs présentés sous plusieurs formes et sous plusieurs formats (kg) pour des particuliers qui souhaitent entretenir un petit bout de jardin. Dans ces magasins spécialisés, la terre végétale vendue respecte les doses requises suivant la norme posée. Mais en plus, l’acheteur ne se doit plus de tamiser cette terre. Il est également possible d’en acquérir auprès de certaines entreprises spécialisées dans les travaux, voire même entre particuliers.